Escapade en plein air à Rémire Montjoly : le sentier du Rorota.

Le sentier du Rorota est un des sentiers les plus connus des habitants de l’île de Cayenne. Cette boucle escarpée, d’environ 6km de long, serpente entre le domaine privé du Département et plusieurs propriétés de particuliers entre Rémire-Montjoly et le port de Dégrad des Cannes.
Elle vous offre par endroit un joli point de vue sur la mer et les îlets de Remire.
Le parcours traverse une forêt luxuriante avant de se terminer par un sentier bordé de bambous.

Vous découvrirez également 3 lacs-retenues d’eau, Rorota, Lalouette et  Remire.
Pour y accéder, empruntez la route des plages en direction de Dégrad des cannes. Après 3km, une petite route part sur la droite quelques centaines de mètres après l’auberge des plages. Un panneau indicateur vous permet de vous repérer. Garez votre voiture au bout de la rue, au bord du lac Saccharin. Le sentier part sur la gauche.

Historique du site

Le plateau du Mahury est un important réservoir d’eau depuis la construction des lacs qui alimentent l’usine de traitement d’eau potable. C’est l’ingénieur des Ponts et chaussées, Lalouette, qui a eu l’idée de la création de ces lacs dans le but de constituer une réserve d’eau potable pour la consommation de la population de Cayenne en saison sèche. Pendant très longtemps, il a été la principale source d’approvisionnement de l’agglomération.  Actuellement, ces retenues alimentent Rémire-Montjoly. Les réseaux de La Comté et du Rorota sont interconnectés et desservent les 5 communes de Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Macouria et de Montsinery-Tonnegrande. Le sentier n’était qu’une servitude de passage pour contrôler et entretenir les installations de captage d’eau.

Le Rorota, c’est aussi une histoire de rhum

L’ensemble industriel dit usine du Rorota, plus connu aujourd’hui sous l’appellation de rhumerie Prévot, a été fondé en 1935 par Georges Prévot qui acheta pour 1000 F.
2 hectares de la parcelle Céïde. Cette parcelle a 200 mètres de façade est-ouest pour une profondeur de 100 mètres. En 1939, face aux besoins croissants de rhum (la guerre fut bénéfique pour les rhumiers), et de sucre, il acheta 16 hectares 2715 ares de terre à la colonie pour un prix fixé à 500 frs l’hectare. Sur ces terrains jouxtant son usine, il développa la culture de la canne.

De 1939 à 1945, l’usine relança la production de sucre (elle en fournira jusqu’ à 184 tonnes par an). La rhumerie Prévot fut une des rares distilleries de Guyane à réussir à se maintenir jusque dans les années 80 (elle a fermé en 1988) : à ce moment là, elle employait 26 personnes (d’origine haïtienne et sainte-lucienne), consacrait 55% de sa production à l’exportation et 45% à la consommation locale. Elle produisait les rhums La Cayennaise, Le Cœur de Chauffe, Les Trois-Lacs et La Cayennaise-rhum vieux.